Lutter local, penser global

Hauts les cœurs !

L’impuissance que l’on ressent est dû à des choix politiques.

Rien de surprenant dans ce monde capitaliste autodestructeur : les infos sur la catastrophe climatique (et sociale) sont très mauvaises.

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C’est utile et indispensable d’être informé.e.s mais parfois, c’est trop. On sent que pour nos cerveaux et nos estomacs, c’est un peu lourd et ça donne le tournis🌪… Peut-être qu’à l’heure des réseaux sociaux, nous sommes sur-informé.e.s et que toute cette dose de nouvelles, négatives (réalistes) qui plus est, nous donne cette sensation d’être impuissant.e.s, de ne pas savoir quoi faire.

D’ailleurs, c’est une stratégie, qui s’appelle la stratégie du choc. Titre d’un livre de Naomi Klein, elle se nomme aussi la stratégie du désastre, stratégie du chaos ou stratégie de la sidération. Récemment, cette technique a été utilisé par Trump juste après son investiture début 2025. Et là, bim! tu te tapes une petite crise de panique un dimanche à 14h32 par une belle après-midi de janvier. Tu te dis que tout est foutu, que ce que tu fais ne sert à rien et que t’es tout.e petit.e et qu’ils sont tellement plus puissants (inspirés de faits réels…). Alors, s’informer mais pas trop, trouver le juste milieu…

”Le juste milieu. Quelque part entre s’en foutre et en crever. Entre s’enfermer à double tour et laisser entrer le monde entier. Ne pas se durcir mais ne pas se laisser détruire non plus. Très difficile.” comme disait Emile Ajar (Romain Gary).

Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul.e et nous avons quelques idées de choses à faire et de luttes à suivre/rejoindre, pour agir, à fond ou en douceur, selon votre rythme. Elles peuvent paraître assez logiques ou banales, mais quand on est pris.e dans le choc, ça peut permettre de débloquer un peu son sentiment d’impuissance.

Quelques idées ✨

  • S’informer et traiter les informations à plusieurs, si possible
  • Lire/écouter des bouquins seul.e ou à plusieurs (à travers de l’arpentage, par exemple), et notamment le bouquin “**Comment faire tomber un dictateur quand on est seul, tout petit, et sans armes” de Srdja Popovic**
  • Se former à l’organisation et la puissance collective (avec notre formation ? héhé)
  • Contacter d’autres collectifs et tisser des solidarités pour être plus fort.e.s ensemble, notamment avec les luttes d’écologie décoloniale et antiraciste
  • Se reposer et penser le soin pour soi, ses proches, son environnement
  • Penser le soin dans son orga et entre orga pour ne pas reproduire de schémas oppressifs à l’intérieur
  • Partager les informations sur vos réseaux
  • En parler autour de vous
  • Faire des dons, aider financièrement des collectifs en lutte

Vous n’êtes pas seul.e 🤝🫂

Rejoindre des associations et collectifs de luttes écolos autochtones, globales et/ou régionales est possible comme Collectif des ouvriers agricoles empoisonnés par les pesticides (COAADEP) Extinction Rebellion, Alternatiba, Youth for Climate, la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux), AT’OPO W+P+ (lutte contre CEOG, projet d’usine solaire dans la forêt tropicale), Terres de Luttes, Collectif Solidarité Kanaky, etc… Tous les collectifs n’ont pas les mêmes approches et n’ont pas des antennes locales. Les associations de botanistes/naturalistes peuvent parfois être un bon contact également.

Au niveau local en Dordogne, où il y a beaucoup de projets contre le.s vivant.e.s, nous avons aussi pas mal d’associations et de personnes en lutte :

  • Sauvegardons Lempzours/Razac et le Bassin de la Côle : lutte contre le géant Imerys, extractiviste de quartz
  • **Les enfants du Pays de Coderc** : lutte contre l’extension d’une zone économique et d’un tracé routier qui menacent une zone humide, des forêts, des falaises en Sud-Dordogne, à Carsac-Aillac
  • Stop mines 24/87 : lutte contre les mines d’or en Nord-Est Dordogne et Haute-Vienne
  • Le collectif Citoyen Nature en CCILAP lutte contre un projet d’installation de panneaux solaires sur zone d’intérêt écologique. Iels ont besoin de soutien pour payer des frais de recours ! Pour en savoir plus, c’est par ici
  • **SEPANSO Dordogne** (Sociétés pour l’Étude, la Protection et l’Aménagement de la Nature dans le Sud-Ouest) est une fédération d’associations de protection et d’éducation à la nature. Localement, elle soutient les luttes contre les projets cités dans ce texte
  • Des membres des Naturalistes des Terres, vous avez une cartographie des groupes et les contacts par ici
  • SOS Forêts Dordogne qui répertorie et lutte contre les coupes rases de forêts en Dordogne et dans les départements limitrophes

…et d’autres encore à voir ici sur **la cartographie de Reporterre,** car les projets contre (la) nature fleurissent dans nos campagnes.

Vous voulez aider les luttes locales en Dordogne à se mettre en lien et à être plus fortes ?

👉 Vous pouvez contacter Valentine à **valentine@lafrontale.org ou au 06.59.04.78.97** (ou juste pour plus d’informations, de la mise en lien, des précisions, des contacts…, ça marche aussi !)

Quelques ressources pour aller plus loin :
– “Guide pour faire échouer des projets contre-(la)-nature”, François Verdet, La Relève et La Peste
– “La transition écologique n’aura pas lieu”, interview sur Blast de Jean-Baptiste Fressoz
– Pour comprendre que les luttes écologiques sont indissociables des luttes décoloniales : – DÉCOLONISONS L’ÉCOLOGIE – Reportage au cœur des luttes décoloniales & écologistes – “Une écologie décoloniale – Penser l’écologie depuis le monde caribéen”, Malcom Ferdinand, Seuil
“Pour une écologie pirate – et nous serons libres”, Fatima Ouassak, La Découverte

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